Bouddhisme theravâda,
l'école des anciens
Le
bouddhisme ancien, connu sous le nom de bouddhisme hīnayāna ("petit
véhicule"), regroupe plusieurs écoles, Si plusieurs classifications
sont débattues, bouddhistes et chercheurs s'accordent grosso modo à
reconnaître dans le bouddhisme dix-huit écoles anciennes.
Les adhérents de l’évolution doctrinale appelée « grand véhicule » ont
donné le nom péjoratif de « hînanâna » (petit véhicule) aux écoles qui
n’ont pas suivis cette reforme. Hinayâna et theravâda sont des termes
souvent employés l’un pour l’autre, malgré les objections de nombreux
pratiquants du theravâda.
Le courant Theravada met aussi l'accent sur l'éthique, le renoncement à
la vie sociale laïque, le don, la méditation vipassana (observation de
tout ce qui apparaît; émotions, douleurs, pensées ...).C’est une forme
de bouddhisme qui considère que seuls les moines peuvent atteindre le
salut. Cependant, il existe au moins un sutta (discours du bouddha) qui
affirme que le nibana (nirvana du theravâda, la libération) peut être
atteint par les laïcs comme par les moines, même si c'est plus
difficile.
Le courant Theravada, dont la tradition méditative très riche commence
à être découverte par l’Occident, se veut l’héritier de la doctrine
originelle du Bouddha. La « doctrine des Anciens » s'appuie sur un
canon rédigé en pāli nommé Triple corbeille ou Tipitaka, comprenant de
nombreux textes basés sur les paroles du Bouddha, recueillies par ses
contemporains mais retranscrites bien plus tard.
Le bouddhisme theravâda (en pāli « doctrine des Anciens », sanskrit
sthaviravāda) est la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et du
Sud-Est (Sri Lanka, Thaïlande, Cambodge, Myanmar, Laos, parties du
Vietnam), parmi les Chinois d’Indonésie et de Malaisie ainsi que chez
certaines ethnies du sud-ouest de la Chine. Son implantation en
Occident est plus récente que celle des courants zen ou vajrayâna.
Bouddhisme mahāyāna (grand véhicule)
Mahāyāna
est un terme sanscrit signifiant « grand véhicule ». Le bouddhisme
mahāyāna apparaît vers le début de l’ère chrétienne dans l'Empire
kouchan et dans le Nord de l’Inde, d’où il se répand rapidement au
Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de
l’Extrême-Orient.
Ce courant se réfère aux soutras du théravada, et à de nouveaux soutras
qui auraient été enseigné par le Bouddha après sa mort. Il enseigne que
tout être a déjà en lui la nature de Bouddha et peut par conséquent
espérer atteindre l’éveil. Il introduit en plus une dimension altruiste
en postulant que le sage ne peut accepter d’entrer dans le nirvana
(l’état de libération) tant qu’il reste de la souffrance dans le monde.
Ce sage « retourne » parmi ses frères de douleur pour les aider à se
libérer. Ce héros de la compassion est appelé un bodhisattva.
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Le Zen est une école du
mahāyāna.
Bodhidharma, un maître bouddhiste indien des V e et VIe
siècles PCN, alla porter l’enseignement du Bouddha en Chine. De la
rencontre avec le taoïsme naîtra l’école Ch’an Arrivant au XIIe siècle
au travers de la Corée, au Japon, elle prit le nom japonais de Zen
(déformation japonaise du mot chinois Ch’an).
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Bouddhisme vajrayāna
Le
vajrayāna est une forme de bouddhisme, nommée aussi bouddhisme
tantrique, issue du mahāyāna. Il contient des éléments qui
l'apparentent à l'hindouisme et particulièrement au shivaïsme
cachemirien. Au Tibet, le vajrayāna et le Bön, religion locale, se sont
influencés réciproquement.
Son nom sanskrit signifie « véhicule », yāna, de vajra, c'est-à-dire de
« diamant » (indestructible et brillant comme l'ultime réalité), et de
« foudre » (destructrice de l’ignorance et rapidité fulgurante). On
appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait
appel aux mantras (mouvement rituels des mains) et tantras (prières
rituelles); on trouve aussi le nom guhyayāna « véhicule secret », donc
ésotérique.
La principale différence avec le Mahayana réside dans ses pratiques
spirituelles. Le Vajrayana propose des méditations différentes, sur des
divinités par exemple, et des pratiques de yoga, et à la différence du
Théravada, le pratiquant ne cherche pas à éviter le désir mais plutôt à
utiliser son énergie.
Il est surtout pratiqué de nos jours dans la région himalayenne (Tibet,
Népal, Sikkim, Bhoutan, aux confins ouest et au nord de la Chine, au
nord de l’Inde) et aussi au Japon depuis le 7ème siècle à travers les
écoles du Shugendo, du Shingon & Tendai. On le trouve aussi en
Mongolie et dans quelques régions de la Fédération de Russie (Oblasts
d’Amour et de Tchita, Républiques de Touva, de Bouriatie et de
Kalmoukie, Krai de Khabarovsk). Il serait la forme de Bouddhisme le
plus souvent choisie par les non-Asiatiques, devant le Zen.
Le Bouddhisme tibétain
La rencontre entre bouddhisme et Tibet fut établie au VIIIe siècle,
notamment par un érudit indien du nom de Shântirakshita et par le yogi
Padmasambhava (le « né du lotus »). Le Tibet était alors travaillé par
une spiritualité profonde à la fois animiste et polythéiste le Bön.
Bien que différent d'origine, le Bön tibétain est presque à tous égards
un vajrayāna non-bouddhiste Ce fond culturel originel est toujours
vivace dans le bouddhisme tibétain actuel : l’architecture et les
ornements des temples et monastères en témoignent à foison.
Le bouddhisme tibétain connaît, encore aujourd’hui, quatre grandes
écoles : l’école originelle est l’école Nyingmapa ; au XI e siècle, le
traducteur Marpa fonda l’école Kagyüpa alors que l’école Sakyapa
apparaissait par ailleurs ; au XIV e siècle, Tsongkhapa fonda la
quatrième et dernière école : l’école Gelugpa qui est celle dont le
chef et guide est le Dalaï-Lama, quatorzième réincarnation de son
fondateur.
Chacune des écoles du bouddhisme tibétain se distingue par sa manière
particulière d’opérer la mise en conformité des doctrines
philosophiques et des pratiques de méditation. Mais pour toutes ces
écoles le salut peut être atteint par l'étude ésotérique en une seule
vie.
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Pour tous les bouddhistes,
La pratique des
préceptes du bouddhisme conduit à la purification de soi, par soi-même.
Elle libère des tracas, des doutes, des peurs, des obsessions, de la
colère, de la haine, de l’aversion, de l’avidité, de l’emprise des
sens, du désir et surtout de la vue fausse de soi (l’ignorance de
soi-même et du monde). Elle permet de vivre dans l’instant présent, et
conduit à la réalisation de la nature ultime et fondamentale de
l’individu qui mène à la paix intérieure, au bonheur suprême, le
Nirvana. Mais le Nirvana est au-delà de la logique et du raisonnement,
il ne peut donc être expliqué, il doit être réalisé par chacun.
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