Ces préceptes de vie
correspondent à la « śīla » de l’Octuple Chemin (traduire
par la moralité ou, l'éthique juste)
Ils peuvent se décliner en trois chapitres :
la Parole Juste, l’Action Juste et les Moyens d’existence Juste. Ces préceptes font référence à la dernière des Quatre Vérités.

Certains écrits les résument en cinq points, mais ce sont les
préceptes que chaque bouddhiste devrait s’évertuer à respecter. Plusieurs
versions de ces préceptes se retrouvent dans les textes canoniques (par
exemple le Kutadana Sutta, dans le Digha-Nikaya). Ces préceptes, ne
sont pas des règles absolues mais des guides de comportement éthique.
Voici une belle formulation des préceptes de vie
Je m'efforcerai d'observer
le précepte de Bienveillance,
Je m'abstiendrai de retirer la vie ou de nuire à toute créature
sensible.
Je m'efforcerai à empêcher la souffrance de tous les êtres sensibles.
Avec des actions bienveillantes, je purifie mon
corps.
Je m'efforcerai d'observer
le précepte de Générosité,
Je m'abstiendrai de voler et de prendre ce qui
n’est pas donné.
Je m'efforcerai à partager mon temps, mon énergie et mes ressources.
Avec une générosité sans réserve, je purifie mon
corps,
Je m'efforcerai d'observer
le précepte de Contentement,
Je m'abstiendrai d'excès dans les plaisirs des
sens.
Je m'efforcerai à garder la maîtrise de mes sens et de mon esprit
Avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
Je m'efforcerai d'observer
le précepte du Discours Raisonné,
Je m'abstiendrai d’user de paroles fausses,
mensongères ou nuisibles.
Je m'efforcerai à ne prononcer que des paroles vraies, utiles,
bienveillantes.
Avec une communication véritable, je purifie ma
parole.
Je m'efforcerai d'observer
le précepte de la Consommation Raisonnée,
je m'abstiendrai d’utiliser des substances
nocives pour moi-même, pour les autre ou pour l'environnement.
Je m'efforcerai à bien utiliser les ressources partagées par tous et à
protéger de mon mieux la nature.
Avec une attention claire et radieuse, je purifie
mon esprit.
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Cette
formulation est ma synthèse personnelle des multiples versions que j’ai
réussi à trouver, j'ai aussi essayé d’obtenir un texte adapté au monde
occidental moderne. Chaque précepte s’explique plus clairement grâce
a son annonce suivie d'une phrase qui indique ce que nous devons
éviter, puis la partie positive qui indique ce que nous devrions faire. La fin
est une sorte de prière pour nous encourager.
Bertrand
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Dans
certaines formulations les préceptes principaux sont quelquefois
détaillés par de nombreux points. Par exemple pour les moines le nombre
total peut dépasser le chiffre de 200 et dépend évidemment de leur
ordre monastique. L'application de certains d'entre eux varie aussi
sensiblement selon les traditions.

Une sorte de confession privée
Pour
les Bouddhiste il existe aussi une forme de confession, mais il ne
s’agit pas de la confession en sens ou l’entendent les Chrétiens, parce
le Bouddha n’a pas donné de « commandements » auxquels l’on pourrait
désobéir, il ne peut donc pas vraiment exister une notion de péchés
dans le sens Chrétien !
L’enseignement de Bouddha nous apprend que
chacun est responsable de ses actes et doit en assumer les conséquences
(Le Dharma), par contre chacun devrait chercher à améliorer son
Karma et la confession peut alors être un moyen efficace. Mais il n’est
pas vraiment question de pardonner les fautes commises, il s’agit
plutôt d’une forme de repentir des fautes commises et la promesse de ne
pas les reproduire, et surtout de chercher à se corriger.
La
confession Bouddhiste ressemble plus à une sorte d’hygiène de l’esprit,
pourquoi se laverait on le corps tous les jours mais pas l'esprit ?
Si l'on veut avancer sur la voie de l'éveil et de la libération, il
faut de la même façon nettoyer son esprit régulièrement grâce à la «
confession ». celle-ci peut se faire de façon individuelle ou
collective, avec ou sans l’aide d’un guide spirituel, elle peut se
réaliser au temple ou chez soi. Il est souvent recommandé de la
pratiquer avant une séance de méditation, mais même cela n’est pas une
nécessité, il faut juste le faire régulièrement.
En fait, Il suffit de prendre un moment dans la journée, de s'assoir
tranquillement en examinant, à la lumière des préceptes de vie
Bouddhistes, nos récentes actions corporelles, verbales et mentales. Si
l'on voit des fautes, il faut immédiatement se « confesser »,
c'est-à-dire les analyser et chercher comment on aurait pu les éviter.
L’objectif est toujours de ne pas reproduire encore une fois la même
faute et de faire ainsi un pas de plus vers la perfection de Bouddha.
(C’est aussi un très bon travail d’autoanalyse).
La petite histoire suivante en donne une bonne explication :
Autrefois,
un grand sage mit deux pots dans son bureau. Chaque fois qu'il fit une
mauvaise action, il plaça un grain de pois noir dans un pot, et il
plaça un grain de pois blanc dans l'autre s'il fit une bonne action. Dans les
premiers jours, les grains noirs étaient plus nombreux, après un
certain temps, ces deux sortes de grain avaient la même quantité, et
puis les grains blancs étaient de plus en plus nombreux et finalement
il n'y avait plus que des grains blancs. Ce sage est devenu Parfait !
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