La mantra

 


Mantra est un mot qui vient du sanskrit, sa définition étymologique de est protection (suffixe -tra ) de l'esprit (manas).


Le mantra est un support de méditation et devait avoir un rôle bénéfique, son objectif est de favoriser la concentration du récitant. Le but de sa pratique peut être un bienfait physique ou spirituel, ele peut s'effectuer dans le cadre d'un rituel minimal, ou d'une liturgie.


Le mantra est basé sur le pouvoir du son, c'est par la vibration du son et par sa résonance que le son transforme son environnement, ainsi que les personnes qui le récitent. Le mantra est répété de nombreuses fois afin de produire un effet, il introduit donc la notion de cycle et de répétition, le récitant utilise en général un chapelet (mālā) comportant 108 grains pour compter les mantras.


À titre d'exemple le mantra national du Tibet est le mantra de Tchenrézi, appelé familièrement le mani. Il se prononce aom mani pèmé houng en tibétain ou, en sanskrit, aom mani padmé houm



Il existe de très nombreuses explications de cette célèbre formule dont une donnée par Sa Sainteté le Dalaï Lama dans un chapitre de «Cent éléphants sur un brin d’herbe» (Seuil 1990). Il s’agit d’un mantra ou formule incantatoire représentant sous forme sonore le Bouddha de Compassion Infinie lui-même: Avalokiteshvara (tib.: Tchènrézi).

Cette formule universelle qu’on peut traduire ainsi : «Ô Joyau (compassion) du Lotus (sagesse) !», concentre à elle seule toute l'essence du Bouddhisme, les moyens habiles ou la méthode (compassion) et la vacuité (sagesse). On la retrouver gravée sur des pierres qui sont assemblées en cairns sur les cols de l'Himalaya, ou encore sur des objets rituels et des bannières.


Bien que typiquement liées à l'hindouisme et au bouddhisme, des pratiques analogues à la récitation de mantras se retrouvent dans la plupart des religions. Par exemple la prière du cœur dans l'Hésychasme des Chrétiens orthodoxes s'accompagne de la répétition constante du nom de Jésus dans la formule: Seigneur Jésus, prends pitié de moi, en fonction des injonctions Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. (Act 2,24), et Priez sans cesse, en toutes choses faites eucharistie. (1 Th 15, 17-18).


 

A l'occasion du Vesak 2009, célébré les 15, 16 et 17 mai, des reliques du Bouddha historique Sakyamouni ont été transférées de Thaïlande en France pour être installées à la Grande Pagode de Vincennes, près de Paris.


En Inde, à la fin du XIXe siècle, l'écroulement d'un stûpa (monument funéraire bouddhique) appartenant au clan des Sakya (la famille du Bouddha) permit la découverte d'authentiques Reliques du Bouddha historique, préservées depuis plus de deux millénaires.


Au XIXe siècle, l'Inde et la quasi totalité de l'Asie étaient colonisées. Le Gouverneur Général de l'Inde, G. N. Curzon, ancien Ambassadeur du Royaume de Siam - confia donc les précieuses Reliques à la Thaïlande, seul pays bouddhiste épargné par la colonisation.


Elles furent installées au Temple de La Montagne d'Or (Wat Saket), le plus fameux temple de Bangkok. Mais en l'an bouddhique 2442 (1898), une prédiction révéla que des Reliques quitteraient le sol thaïlandais pour l'Occident cent onze ans plus tard.


En 2009, soit cent onze ans plus tard, les Patriarches thaïlandais, approuvés par la communauté bouddhiste asiatique, décidèrent d'offrir des Reliques au monde occidental et de les confier à un pays européen. Les Reliques seront officiellement remises à L'Union Bouddhiste de France qui aura la responsabilité de leur installation et de leur protection

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