Dans
le bouddhisme « Prendre les trois refuges », signifie prendre appui sur
les trois forces conjointes, le Bouddha (l’éveillé), Le Dharma
(l'ensemble des enseignements) et Le Sangha (l'ensemble des
pratiquants) afin de s'assurer sa propre libération du samsāra (Les
tourments de l'existence sous l'emprise de la souffrance, de
l'attachement et de l'ignorance).
Les Trois Refuges désignent aussi le rite qu'un candidat volontaire
doit prendre pour devenir bouddhiste laïc lors d’une cérémonie
solennelle ayant lieu normalement dans la salle de prière d'un
monastère ou d’un Dojo.
Représentation symbolique des trois joyaux du bouddhisme
Un maître de dharma explique aux candidats les contenus
des Trois Joyaux (bouddha, dharma, sangha) et les importances de la
prise des Trois Refuges, puis il faut que les candidats répètent trois fois
après le maître la formule de prise des refuges.
Formule de prise des refuges pour la tradition
Mahāyāna
(Chinois, Japonais, Vietnamiens etc.)
Elle est à mon avis
particulièrement belle, en voici une traduction :
Je prends refuge auprès du Bouddha en souhaitant que
tous les êtres sensibles comprennent profondément la grande voie et
prennent la plus ferme détermination.
Je prends refuge auprès du Dharma en souhaitant que
tous les êtres sensibles étudient profondément les enseignements de
Bouddha et que leur intelligence soit aussi vaste que l'océan.
Je prends refuge auprès du Sangha en souhaitant que
tous les êtres sensibles se comprennent bien et s'entendent à merveille
sans rencontrer aucun obstacle
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Un
chapitre entier sera consacré à chacun des trois refuges (ou joyaux, ou
trésors) du bouddhisme, mais en voici une brève description :
Siddhārtha Gautama le Bouddha historique
Né selon la tradition au VIe siècle av. J.-C., à
Kapilavastu (Népal) de la reine Māyā, morte sept jours après sa
naissance, et du roi Śuddhodana, il avait pour nom Gautama. Il
appartenait au clan Śākya (ou Shakya) de la caste des kshatriya (nobles
guerriers), d’où son surnom de Shākyamuni, « le sage des Śākya ». C'est
le nom que la tradition du Mahāyāna lui donne - Bouddha Shākyamuni - et
par lequel on le distingue des autres Bouddhas. Il est aussi appelé
Siddhārtha Gautama est donné comme son prénom dans certaines sources.
(Siddhārtha se traduit par : celui qui atteint son but)
La vie du Bouddha est riche en légendes décrivant des miracles et des
apparitions divines. Mais c'est seulement 300 ans après sa mort qu'elle
commence à être connue par des textes, en même temps que ses
enseignements, grâce à l'empereur Ashoka qui en fait la promotion sur
toute l'étendue de son domaine et même envoyé des missions à l'étranger.
Le Dharma, l’enseignement du Bouddha
Le bouddhisme est issu des enseignements de Siddhārtha
Gautama (l'« éveillé »), considéré comme le Bouddha historique. Le
bouddhisme est né à peu près à la même époque que le Jaïnisme avec
lequel il partage une certaine tendance à la remise en cause de
l'Hindouisme tel que ce dernier était pratiqué à l'époque (VIe siècle
av. J.-C.). Le bouddhisme a repris beaucoup de concepts philosophiques
de l'environnement religieux de l'époque, en leur donnant toutefois un
sens parfois différent.
Le Sangha, la communauté des adeptes
Le terme qui peut être traduit par communauté, désigne,
dans son sens le plus restreint, la communauté spirituelle des
arya-bodhisattva (en clair les Bouddhas qui ont atteint l’éveil) ou
bien les arya (ayant déjà atteint un niveau certain de réalisation
spirituelle et une perception directe de la vacuité des phénomènes), Ce
terme peut aussi désigner évidemment toute la communauté monastique, on
parle alors du « Sangha sublime », objet du refuge bouddhique, par
opposition au « Sangha ordinaire » qui est le Sangha au sens large et
représente l'ensemble des pratiquants du bouddhisme, voire
éventuellement l’ensemble des humains
Une seconde version de la prise des trois refuges pourrait se formuler ainsi :
"Je reconnais l'insigne privilège de disposer
d'une nature propre de Bouddha
J'adhère totalement à l'Enseignement qui me
permettra de la réaliser pleinement
Je m'intègre harmonieusement dans la
Communauté de mes semblables pour vivre cet état perfectible afin d'en
faire partager les bienfaits à tous les êtres vivants."
"N'oublions
pas que les premiers traducteurs de pâli et de sanscrit ont été des
missionnaires chrétiens qui, malgré toute leur science infuse, ont
oblitéré leurs traductions d'une note judéo-chrétienne
occidentalo-moraliste évidente.
On retrouve cette trinité, pierre angulaire de tout l'édifice
bouddhique, sous les appellations des Trois Joyaux, des Trois Trésors.
Il est à noter qu'elles constituent les trois premiers étages du Stupas
ou Chorten."
Vénérable Shinjin Robert Brandt-Diény
http://www.bouddha.ch
C'est une version plus « païenne » et plus pragmatique |
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