Karma
en sanskrit, (de la racine kri qui signifie acte ou action) est un
terme utilisé dans plusieurs religions orientales, il désigne la somme
de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou fera, et pas le
résultat de ses actions que l’on appelle les « fruits » du Karma.
La loi du karma est un concept central dans nombre de religions
indiennes, telles que l'hindouisme, le sikhisme, le bouddhisme ou le
jainisme.
Dans les religions incorporant les concepts de réincarnation ou de
renaissance, les effets de ces actes karmiques se répercutent sur les
différentes vies d'un individu. Chaque être y est responsable de son
karma, et donc de sa sortie du samsara. Les premières références au
karma auraient pour origine les Upanishads vers 800 av JC.
Ce concept de karma peut également être retrouvé dans des mouvements
ésotériques occidentaux, comme le mouvement de la Rose-Croix.

Karma et Bouddhisme
Pour
les bouddhistes, le karma que l'on créé en agissant avec le corps, la
parole ou l'esprit, est essentiellement favorable ou défavorable,
positif ou négatif (kusala ou akusala en sanskrit, ces termes n'ont pas
de traduction exacte en français - sens global pour, kuçala : juste,
approprié, convenable, bon, bienveillant.. et pour akuçala: leur
contraire..).
Dans
le bouddhisme ancien, pour produire un karma, il faut réunir
l'intention d'agir, l'acte lui même et la satisfaction d'avoir agi. En
dehors de ces conditions, l'acte ne produit pas de karma. L'état d'esprit qui sous-tend l'action est plus important que l’action en elle même. Ainsi,
si l'on donne quelque chose à quelqu'un de manière désintéressée, on
crée du karma positif. Ce n'est pas le cas, en revanche, si l'on donne
parce que l'on attend quelque chose en retour.
Il
est important de ne pas assimiler le Karma à une sorte de justice
morale ou divine, avec des récompenses pour les bons Karmas et des punitions pour
les mauvais, il n’y a pas du tout besoin de morale ou l’intervention
d’un Dieu pour régler ces affaires !

La
récompense ou la punition sont déjà sises au sein de cette loi
cause-effet, qui se manifeste à travers le temps: passé, présent et
futur. Il y a des causes qui donnent des effets immédiats, des causes
qui donnent des effets après un certain temps, le karma peut donner ses
fruits dans cette vie ou dans une vie future.
Le
Karma possède aussi une sorte d’inertie, un Karma produit avec des
actes volontaires bons créé une force incitant à continuer dans ce
sens, et inversement un mauvais Karma créé une force incitant à
produire d’avantage de mauvais Karma.
Les
bouddhistes distinguent en plus le karma individuel qui détermine la
vie individuelle, et le karma collectif qui influence sur la vie
familiale et la vie sociale. Comme Tout est interdépendant, ces deux
karmas ne sont pas vraiment séparés mais se complètent.
Mais
croire au karma comme une fatalité, c'est une grande erreur. Chacun
d’entre nous peut travailler à l'amélioration de son karma individuel.
Il est même possible de réformer la société grâce à l'amélioration du
karma collectif qui n’est rien d'autre que la trame tissée par d’innombrables Karmas
individuels.

Les renaissances
Jusqu'au
premier millénaire avant notre ère, les philosophies orientales
admettaient l'immortalité de l'âme. Puis à l’époque du Bouddha se
développe l'idée que tout est passager.
La
notion occidentale de réincarnation implique l’existence d’une âme
immortelle qui quitte un corps et entre dans un nouveau corps, mais,
selon la croyance bouddhiste, il n’existe rien de tel. La philosophie
bouddhiste, admet plutôt ce que l’on pourrait appeler
le principe de transmigration. Il ne s’agit pas d’une sorte d'âme immortelle qui se «
réincarne », ce n'est ni le même, ni un autre qui
renaît. Ce qui subsisterait ne serait pas l' « âme » du
défunt selon notre conception occidentale, mais plutôt une sorte d' «
énergie psychique » qui réapparaîtrait ensuite sous une autre forme
lors de la renaissance.
Le
monde doit être vu comme le résultat des vibrations de ces « énergies
psychiques », les dharmas. Ces vibrations entraînent des formations
continuelles dont l'ensemble constitue une chaîne d'existences
successives, et momentanées. Chacune cependant se trouvant conditionnée
par celles la précédent. Ce phénomène est le karma qui transmet à toute
nouvelle existence les fruits, bons ou mauvais, des actes de la
précédente.
L'image
de la flamme illustre très bien le phénomène des Dharma. D'instant en
instant, la flamme brûle une nouvelle quantité de combustible, des
particules nouvelles forment la flamme, elle est donc théoriquement
différente. Pourtant c'est une seule et même flamme qui brûle
continuellement.
De
même, un enfant grandi, et 60 ans plus tard devient un vieillard, il
est évident que le vieillard n’est pas le même que l’enfant né il y a
60 ans, mais ce n’est pas non plus une autre personne. De même un homme
qui meurt ici et renait ailleur n’est ni la meme personne ni vraiment
une autre.
Tel
est le postulat bouddhique primordial qui enseigne donc l'impermanence
de toute existence, soumise, en contrepoint, à la rétribution des actes
ou karma.
Le
Bouddha propose de se réveiller
Citations du Bouddha
Citations du Bouddha
de ce cauchemar, de chasser la
confusion et l'illusion pour être illuminé par la réalité. Ainsi, la
souffrance (samsara) et le cycle karmique seraient brisés. Il définit
le but ultime de son enseignement comme étant « la délivrance », le «
dénouement », « la libération de la souffrance » ou nirvāna
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